Chez Gougaud

 je sais bien, vous avez la sensation de ne voir que ce nom là d'écrit...
mais c'est que je reçois chaque jour une pensée de "Gougaud" dans ma boîte mail,
alors je viens partager avec vous!   

N'hésitez pas à ouvrir d'autres sujets pour nos jolies pensées, ou des citations que vous avez envie de partager!

Voici donc celle que j'ai reçue aujourd'hui :

" On raconte chez les Tziganes que Dieu vécut longtemps tout seul dans on ne sait quel fond de ciel, et que s'il lui vint à l'idée de créer un monde vivant, ce fut pour tromper sa tristesse de n'avoir pas de compagnie.

Un matin d'avant les matins, il s'attela donc à l'ouvrage. Il s'y prit mal, évidemment. Fabriquer un ciel, des étoiles, une terre et ses habitants exige un art, un savoir-faire hors de portée d'un débutant. En toute chose, il faut apprendre, tâtonner, cent fois se tromper, tirer les leçons des échecs, remettre la main à la pâte. Dieu le fit quelques millénaires, puis, comme il ne parvenait pas à bâtir l’œuvre sans défaut qui aurait fait briller son oeil, il perdit un jour tout courage. " À quoi bon ? se dit-il. Je m'obstine pour rien." De dépit, il jeta sa canne. Elle tomba, elle heurta la sol de son atelier infini, et du bruit qu'elle fit sur les dalles naquit, fringant, Monsieur Satan.

Ce que dit l'histoire ? Voici. Nos creux de vague, nos fatigues, sont des accoucheurs de démons. Ne te décourage jamais."

(Henri Gougaud, Le livre des chemins)

et voici celle de ce jour!   


" Si tu préfères l'amour à la vérité, tu seras en amour, et l'amour te donnera en plus des vérités. "

(Henri Gougaud)

à partager sans lasse!!!   


" Va sans peur, je bénis la mer,
Je bénis tes chemins,
Je bénis les villages, les arbres, les oiseaux,
Tous les êtres qui viendront à ta rencontre
Je les bénis,
Je bénis tes yeux, ton souffle, ta force,
Je bénis chaque battement de ton coeur,
Je bénis le mystère qui te porte.
Va maintenant,
Va sans peur."

(Henri Gougaud, L'homme qui voulait voir Mahona)

 alors là! je suis trop fière!!!   lisez ce qui va suivre (parole de Gougaud!) et ça rejoint exactement ce que je vous disais hier en atelier!

 encore une très juste qui vient du choix de Gougaud.

" Qui se soucie de regarder un caillou ? On pousse devant soi quelques idées abstraites qu'on croit indiscutables.
Un caillou ? C'est moins qu'une plante. C'est sans valeur. C'est chaotique.
Et le passant va son chemin, cherchant un ami peut-être, ou le sens de la vie, ou la maison de Dieu.
Tout était là pourtant, sur le bord de la route, dans ce morceau de roc effleuré d'un oeil vague.
Il aurait suffi de se pencher sur lui, et d'oser faire sa connaissance.
Il aurait suffi de renoncer un instant à quelques certitudes, quelques suppositions.
Il aurait suffi d'un peu d'oubli de soi, d'un rien d'amour. "

(Henri Gougaud, Les sept plumes de l'aigle)